Femmes remarquables
Cette série de portraits met en lumière des femmes et des filles qui ont réussi contre toute attente dans leur domaine respectif, souvent hors des sentiers battus, en surmontant tous les obstacles pour atteindre leurs objectifs. Loin du devant de la scène, leur combat, leur passion et leur travail motivent tous ceux qui les connaissent. Elles sont des modèles dont beaucoup s'inspirent.
Ouvrir de nouvelles voies, sur terre et dans le ciel
La vie de Patricia Campos Doménech tourne autour de ses deux passions, le sport et l’aviation. Elle est la première femme pilote dans les Forces armées espagnoles, et l’une des premières femmes européennes à devenir entraîneuse professionnelle de football pour une équipe américaine. Elle a reçu plusieurs distinctions au cours de sa carrière de pilote, a eu l’honneur de s’exprimer officiellement au nom de l’organisation américaine Women in Aviation, et a également reçu des distinctions du gouvernement espagnol à plusieurs reprises pour ses réussites en tant que pilote et en tant qu’entraîneuse. Pionnière dans la Marine espagnole et dans le domaine du sport, son témoignage est un exemple fort en faveur du changement.
Diriger un village sur un pied d’égalité
S’inspirant de la carrière de ses parents dans le service public, Asnaini Mirzan a décidé d’accorder une place aux femmes dans ses politiques locales. Comme la première et seule femme à la tête d’un conseil de village dans la province d’Aceh, elle montre par son exemple-même que les femmes peuvent être à la fois des leaders, des agricultrices et des mères. Ses objectifs visant à améliorer l’accès des femmes aux soins de santé, à parvenir à la parité entre les sexes à l’école et à créer des processus administratifs transparents ont beaucoup progressé, tout en contribuant au maintien de la paix et au développement du village. Elle donne également des cours d’agriculture aux femmes dans le but de soutenir leur indépendance économique.
La première femme pilote du Timor-Leste à la conquête du ciel
Cristina Amaral, ou Kiki comme elle aime être surnommée, est la première femme pilote du Timor-Leste. Grandissant dans le district isolé d’Oecusse, dans un pays ayant récemment regagné son indépendance, elle ne peut s’empêcher de remarquer que tous les pilotes de son pays qu’elle aime tant sont des hommes. S’occupant de ses quatre frères et sœurs tout en faisant ses études, elle reçoit ensuite une bourse pour l’école de pilotage, se démarquant, contre toute attente, au sein d’une profession dominée par les hommes. Aujourd’hui, devenue une figure remarquable du monde de l’aviation, elle s’élance dans le ciel avec fierté, au-dessus des nuages.
En route vers des élections libres et équitables
Christiana Thorpe est la première femme à occuper les fonctions de commissaire-en-chef de la commission électorale de la Sierra Leone. Elle préside la Commission électorale nationale (CEN), l’organisme chargé de préparer et de mener à bien toutes les élections publiques. Ancienne religieuse, enseignante, directrice d’école et professeure, elle accorde la plus grande importance à l’éducation et à la liberté. Ministre de l’Éducation à une époque où aucune autre femme ne siégeait au conseil des ministres, elle a lancé, pendant qu’elle détenait ce portefeuille, une organisation visant à promouvoir les droits de la femme dans les domaines de l’éducation et du travail. Fière de ses accomplissements, elle est devenue, grâce à sa ténacité, une source d’inspiration auprès des femmes et des hommes.
Femme officière et militante
En tant que première femme sous-préfète dans la marine guinéenne, la capitaine Bontou Soumah a bravé les discriminations et les défis afin de réaliser son rêve, celui de devenir une marine. Ayant eu à affronter du mauvais temps, à la fois dans sa carrière et dans sa vie, elle s’est élevée au-dessus des marées pour devenir une dirigeante de premier plan dans la marine. En gravissant les échelons, elle a finalement été nommée Officière et Chevalière de l’Ordre du Mérite de la République en 2005, par décret du Président.
Consolider la paix, apporter l’espoir
Zahra Abdelnaieem est à la tête de Niswa, un réseau de responsables communautaires, religieux et politiques qui se mettent en rapport avec des personnes affectées par les conflits pour œuvrer à la paix et à la réconciliation. Ce groupe vient également en aide à des victimes de violences sexuelles en les mettant en contact avec des services médicaux, juridiques et communautaires. Bien qu’elle ait perdu des êtres chers et qu’elle ait dû lutter jusqu’à un point extrême pour maintenir son réseau, elle a su triompher de ces obstacles en maintenant une attitude positive et en puisant ses forces auprès de sa communauté avec ténacité.
Au cœur de la guerre, une guerrière se bat pour les droits des femmes
En Afghanistan, Dr. Habiba Sarabi est connue pour être la première femme gouverneure de province — un véritable exploit dans un pays qui réchappe aux conflits et aux épreuves depuis près de 40 ans. C’est dans ce contexte que sa passion pour les droits fondamentaux et l’éducation des femmes s’est intensifiée jour après jour. Élue « Héroïne pour l’environnement » par la revue Time Magazine en 2008 elle occupe actuellement, après plusieurs postes ministériels, le poste prestigieux de conseillère au directeur général des Affaires féminines et de la jeunesse au sein du nouveau gouvernement.
Bâtir la paix sous le leadership de femmes
Messagère de la paix, mère de dix enfants et directrice de la première Cabane de la paix et du premier Centre d’autonomisation des femmes au Liberia, Annie Nushann est bien connue de toutes celles et tous ceux qui se sont employés à consolider la paix au lendemain du conflit qui a ravagé son pays. Les 17 Cabanes de la paix et Centres d’autonomisation des femmes actuels ont permis de former 425 femmes leaders aux compétences nécessaires pour la résolution de conflits, l’édification de la paix et l’autonomisation économique. Plusieurs d’entre elles ont même commencé à former aujourd’hui d’autres femmes. Les cours de gestion financière et opérationnelle de petite entreprise dispensés par ces centres ont contribué à l’instauration d’une paix durable et au renforcement de la vie économique grâce aux capacités de leadership apportées à celles qui y participent.
Sortir des sentiers battus dans les champs de mines
Vivant dans un pays où les valeurs patriarcales sont profondément ancrées, Nazokat Begmatova, femme de 34 ans originaire d’un village du sud du Tadjikistan, a choisi une carrière professionnelle inhabituelle, celle de démineuse humanitaire. En repoussant le mariage et en attachant 25 kg d’équipement sur son corps tous les jours, elle a brisé les stéréotypes sur l’apparence de la femme au travail. Son désir d’être active, de développer son potentiel personnel et d’explorer davantage d’opportunités lui procurant une indépendance financière l’a motivée à vaincre sa grande peur des mines. Elle travaille désormais au sein d’une équipe de déminage entièrement féminine.
Le multimédia au service de plusieurs causes
Grande défenseuse des droits de la personne, Vesna Andree Zaimović, considérée comme l’une des personnes les plus créatives de cette industrie, est co-créatrice du portail Internet de Radio Sarajevo, l’un des sites les plus visités de Bosnie-Herzégovine, mais aussi pour beaucoup la meilleure source d’information du nouveau paysage médiatique du pays. C’est elle qui a conçu aussi, le premier projet en ligne destiné aux personnes défavorisées, Manjine.ba, qui met en lumière les grands succès de la lutte pour leurs droits et qui a donné naissance à une véritable communauté en ligne. Musicologue de formation, elle a participé au concours Eurovision de la chanson, un programme télévisé d’une longévité exceptionnelle.
Éliminer les barrières grâce au pouvoir de l’écriture
Aasha Mehreen Amin fue una de las primeras mujeres en ocupar el puesto de directora de la revista de noticias en inglés más leída en Bangladesh, The Star, y actualmente es directora adjunta de la sección editorial y de opinión del periódico inglés con más tirada en el país, The Daily Star. En su columna “No Strings Attached” de este mismo periódico, comenta de forma inteligente las noticias del día. Icono del periodismo más intrépido, es bien conocida en los medios de comunicación, donde el comentario político es algo arriesgado, y el grupo de profesionales, especialmente en el ámbito de las noticias, está dominado por hombres.
Le stylo au service de l’indépendance et du journalisme indépendant
Fondatrice et ancienne rédactrice du journal de renommée mondiale The Namibian, Gwen Lister est journaliste depuis près de 40 ans. Elle est lauréate d’une longue liste de prix, y compris « Courage en journalisme » décerné par l’International Women’s Media Foundation, le Prix international du journalisme remis par Inter Press Service, ainsi que le prestigieux prix « Héroïne de la liberté de la presse dans le monde » par l’International Press Institute. En raison de ses publications soutenant l’indépendance de la Namibie, elle a fait face à des attaques, calomnies et menaces de mort afin de défendre ses convictions.
« Ne vous définissez pas par rapport à l’image des limitations que les autres ont de vous »
Dr. Erna Takazawa est la première et la seule optométriste des Samoa. Elle est également l’une des premières lauréates du Queen’s Young Leader Award [Prix du jeune leader de la Reine] pour son travail important dans le domaine de la santé oculaire. Pratiquant l’optométrie au sein du service hospitalier national, elle travaille également en partenariat avec une ONG pour permettre à des enfants handicapés de recouvrer la vue. En tant que directrice clinique du programme Opening Eyes [Ouvrir les yeux] des Jeux olympiques spéciaux des Samoa, elle a examiné plus de 200 athlètes souffrant de handicaps et forme les enseignants à déceler le plus tôt possible les problèmes oculaires de leurs élèves.
Une pionnière dans le domaine de la médecine et des soins de santé pour les femmes
Véritable pionnière dans le domaine de la médecine, elle a suivi toute sa scolarité dans des écoles pour garçons afin de suivre une filière scientifique. La Dr. Josephine Namboze est la première femme médecin d’Afrique centrale et de l’est ainsi que la première femme à diriger un institut de santé publique en Afrique. En tant que toute première représentante de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Botswana, elle a aussi beaucoup écrit sur la question de la race en montrant que celle-ci ne constituait pas un facteur déterminant dans les maladies contagieuses et non-contagieuses. Également la première femme professeure de médecine en Afrique de l’est, elle n’a pas seulement brisé le plafond de verre mais l’a fait voler en éclats en devenant un modèle pour beaucoup.
Créer l'Histoire, construire une culture de droits
Après un accident de train traumatisant qui lui a coûté un bras et une jambe à l’âge de 19 ans, Şafak Pavey a décidé de surmonter ses difficultés en se consacrant à la défense de l’égalité des sexes et de l’environnement. En tant que première femme députée turque infirme, elle constitue pour beaucoup un modèle exemplaire. Elle a également travaillé pour le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans des zones de conflits, publié trois livres, et contribue aujourd’hui à la confection des lois pour son pays. Elle s’est fixée pour mission de promouvoir l’égalité des droits pour toutes les personnes, quelles que soient leur race, leurs croyances et leurs religions. Lauréate du prix international Femmes de courage décerné par le Département d’État américain, elle est une force à ne pas sous-estimer.
Sauver des vies grâce à la recherche scientifique
Asel Sartbaeva est l’une des premières femmes scientifiques d’Asie Centrale à être mondialement reconnue. Ses travaux de recherche ont pour objectif de découvrir une substance qui aiderait au transport et au stockage des vaccins sans réfrigération, ce qui demeure aujourd’hui un problème majeur pour la prévention des maladies à l’échelle mondiale. Elle a été sélectionnée pour le prix L’Oréal - UNESCO pour les Femmes et la Science pour ses recherches sur la conservation des vaccins ; elle fait également partie de la prestigieuse organisation professionnelle 175 Faces of Chemistry, au Royaume-Uni. Ayant réussi à se faire une place dans le monde principalement masculin de la chimie et de la physique, elle travaille actuellement comme chercheuse attachée à l’université de Bath au Royaume-Uni, dans le cadre du programme Royal Research Fellowship.
Être à l’avant-garde des innovations scientifiques, écrire une page d’histoire
Radia Perlman, chercheuse, technologue et auteure, a inventé le protocole du spanning tree ainsi que toute une série d’autres solutions à caractère technologique qui ont permis aux ordinateurs de communiquer les uns avec les autres sur une vaste échelle. C’est grâce à ces avancées technologiques que la popularité et l’utilisation courante de l’Internet sont une réalité aujourd’hui. Souvent appelée « la mère de l’Internet », un surnom qu’elle n’encourage pas en faisant ressortir que l’Internet a été créé par différentes technologies et personnes, elle a également écrit des ouvrages sur le routage et la sécurité des réseaux d’ordinateurs. Ces ouvrages servent de textes de base dans les grandes universités et de référence aux ingénieurs à travers le monde.
Abia Akram est la première Pakistanaise à coordonner le Forum des jeunes handicapés du Commonwealth.
Abia Akram, une jeune femme du Pakistan âgée de 30 ans seulement, a vécu comme peu de gens pourraient l’imaginer. Elle n’est pas seulement la première femme handicapée du Pakistan à recevoir la prestigieuse bourse d’études Chevening, bourse britannique couronnant l’excellence académique et le leadership, mais elle est aussi la fondatrice d’une ONG bien connue, le Forum national des femmes handicapées (National forum of Women with Disabilities), qui cherche aujourd’hui à former des filles et des femmes aux qualités de leadership à travers le monde. Titulaire de deux maîtrises, elle préside le Conseil de la jeunesse de l’UNICEF et œuvre à promouvoir l’éducation, la formation et le leadership au profit de femmes et de filles handicapées.
La conquête de nouveaux horizons, avec des plongeons audacieux
Le base jump, c’est-à-dire sauter de bâtiments, d’antennes et de ponts avec un petit parachute, est considéré comme l’un des sports les plus extrêmes au monde. À 40 ans, Archana Sardana, mère de deux enfants en Inde, est la première femme civile du pays à être parachutiste certifiée, à faire du base jump et à pratiquer la plongée en eaux profondes. Elle a effectué 335 sauts en chute libre à plus de 3 600 mètres d’altitude et un grand nombre de plongées sous-marines aux quatre coins du monde. Elle est également la première femme maître-instructrice de plongée sous-marine en Inde. Elle a déployé le drapeau indien à 30 mètres de profondeur, établissant du même coup un nouveau record.
Le combat pour la justice, pour toutes et tous
Florence Ndagire est devenue la première avocate malvoyante en Ouganda, un pays certes moderne à de nombreux égards, mais qui ne crée pas souvent de programmes d’enseignement et d’outils pédagogiques pour les personnes malvoyantes. Elle a eu beaucoup d’obstacles à franchir, et elle est devenue un exemple pour beaucoup, y compris les personnes handicapées, en prenant la défense de leurs droits humains. Elle siège actuellement au Conseil d’administration de la National Union of Women with Disabilities Uganda (Union nationale des femmes handicapées en Ouganda), et elle est également la présidente du Groupe consultatif régional de la société civile pour l’Afrique de l’Est, qui fournit des conseils à ONU Femmes.
Une battante pour les droits humains et la dignité
Angkhana Neelapaijit est une activiste thaïlandaise des droits humains, lauréate du prestigieux prix des Droits de l’homme de Gwangju qui récompense les contributions aux droits humains, à la démocratie et à la paix. Elle a également été mise à l’honneur par la Commission nationale thaïlandaise des droits humains. La disparition forcée de son mari, Somchai Neelapaijit, avocat spécialisé dans la défense des droits humains, a changé en 2004 le cours de sa vie, et a fait d’elle un défenseur intrépide des droits humains. Présidente de la fondation Justice pour la paix, elle est considérée par Amnesty International comme « grande défenseuse des droits humains en Thaïlande du Sud.»
Une leader majeure, dont la devise est de mettre fin à la violence contre les femmes
Aujourd’hui, en tant que responsable Unité de protection de la famille et de la jeunesse de la Police civile palestinienne, la lieutenante-colonelle Wafa Khaleel Ayyad Muammar est la policière la plus haute gradée au sein de la police, malgré la pression sociale qu’elle subit pour lui faire abandonner son rêve de servir le pays à travers son travail. Au niveau de 17 pour cent seulement, la Palestine affiche l’un des taux de participation féminine au marché du travail les plus faibles au monde. Muammar, une épouse fière et mère de quatre enfants, a eu le courage de se bâtir simultanément une carrière couronnée de succès, ouvrant ainsi la voie pour les autres femmes dans la service de police.
Apporter la paix et la sécurité après la guerre
Kurbongul Kosimova a mis sur pied le premier abri pour des séjours de longue durée au profit des femmes victimes du conflit et de la violence domestique, et de leurs enfants. Son organisation soutient également les victimes par le biais de la création de groupes d’entraide durables.
Créer le changement, ouvrir la voie à bien à d‘autres femmes
La Générale de Division Kristin Lund, originaire de la Norvège, est la toute première femme nommée au poste de Commandante de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Elle est actuellement affectée à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Véritable source d’inspiration pour bien des femmes, elle a occupé divers postes de haute responsabilité dans une profession dominée par les hommes. Ouvrant des horizons nouveaux pour les femmes exerçant dans l’armée, elle est devenue la première femme officier à être promue au rang de Générale de Division, pour être ensuite nommée Chef d’État-major de la Garde nationale norvégienne. Défiant le statu quo, elle est très active dans les réseaux civils et militaires. Voici ce qu’elle a à dire : « Il est devenu crucial pour moi de rencontrer des femmes qui se trouvent dans la même situation. Le fait que je sois parvenue à rompre plusieurs plafonds de verre et que j’ai frayé un chemin à bon nombre de femmes est d’une grande importance. Je pense que cela contribue à montrer aux autres femmes qu’il est possible d’atteindre le sommet, même dans le métier de militaire.»
Un rayon de lumière pour un grand nombre de personnes
Rafea Um Gomar, originaire d’un petit village rural, est une femme bédouine courageuse qui est non seulement devenue la première femme ingénieure en énergie solaire de Jordanie, mais qui a également mis en place 80 installations solaires avec l’aide de Sahia Um Badr, elle aussi ingénieure, permettant d’alimenter son village en électricité. Elle est aujourd’hui une élue politique, un modèle à suivre et une enseignante qui forme les personnes de sa communauté et des communautés voisines à l’utilisation des énergies renouvelables.
Une passion pour la politique et pour les pauvres
La dynamique, intrépide et passionnée Graça Sanches, l’une des plus jeunes membres de l’Assemblée nationale du pays, est devenue députée à l’âge de 30 ans par la force de ses convictions. Outre son rôle actuel, elle est également présidente du Réseau des femmes parlementaires, un groupe qui travaille avec un acharnement soutenu pour garantir l’inclusion des femmes dans les activités de planification des politiques et d’adoption des lois. Graça Sanches sert de force mobilisatrice à l’Assemblée nationale pour faire entendre la voix des femmes à la moindre occasion.
Un but en faveur de l’égalité
Nom très bien connu en Sierra Leone, Isha Johansen est la première femme présidente de la Fédération sierra-léonienne de football et, actuellement, la seule femme présidente d’une fédération de football au monde. Né de sa passion pour le sport, le FC Johansen, l’un de ses projets majeurs, a vu le jour en 2002, à la fin de la longue guerre civile qui a affecté le pays pendant une décennie. Ce projet vise à maintenir les jeunes garçons dans le système scolaire en leur insufflant une passion pour le football.
En s’ouvrant des horizons, elle symbolise l’avancée féminine
Âgée de 27 ans, Gulzhan Kokbayeva est la seule femme ingénieure du premier réseau de métro au Kazakhstan, un pays connu pour son Cosmodrome de Baïkonour, le tout premier centre de lancement spatial au monde. Le fait de devenir une femme ingénieure dans une profession dominée par les hommes où seules quelques rares femmes s’étaient aventurées jusqu’ici, une profession par ailleurs perçue comme dangereuse pour la santé, n’a pas été une mince affaire.
Jeune, infatigable et déterminée à apporter un changement durable
Sanchaita Gajapati Raju est un modèle de réussite à tous les égards. Du haut de ses 30 ans, elle a fondé une organisation qui a remporté en 2013 le très convoité Google Global Impact Challenge, une distinction d’autant plus prestigieuse que le prix est basé sur les votes et attribué au projet que le grand public a jugé le plus prometteur. Avocate, politicologue, réalisatrice et professionnelle des médias, elle consacre toute son énergie à la recherche de moyens durables qui permettent de fournir un accès à l’eau potable et à l’assainissement à ceux qui en ont le plus besoin. Sanchaita nous a raconté ce qui l’a amenée à s’orienter vers l’action humanitaire, à laquelle elle se dévoue corps et âme, loin de la vie confortable à laquelle elle était prédestinée.
L’intrépide navigatrice
La Commandante Wemyss-Gorman explique que son enfance passée dans la paroisse rurale de Manchester, en Jamaïque, ne favorisait guère les relations avec l’armée. Mais une rencontre fortuite avec un officier à la retraite l’encouragea à poser sa candidature pour un poste d’officier. Cette année-là, sur 34 candidats, Antonette Wemyss-Gorman fut l’une des deux seules personnes à réussir l’examen de sélection de la Défense jamaïcaine. Lorsqu’elle suivit sa formation de base, l’équipage des Garde-côtes ne comptait aucune autre femme. Aujourd’hui, soit 22 ans plus tard, elle est Commandante de la Garde côtière jamaïcaine. C’est la première femme à occuper cette fonction prestigieuse non seulement dans cet État insulaire, mais également dans toute la région des Caraïbes.
De nombreuses portes s’ouvrent grâce au courage d’une militante
Bravant les critiques et défiant la discrimination et les stéréotypes, Georgina Beyer a ouvert de nouvelles perspectives lorsqu’elle est devenue la première maire ouvertement transsexuelle au monde en 1995, ainsi que la première députée ouvertement transsexuelle en 2000. Défenseuse des droits humains depuis longtemps, elle a contribué à une longue et importante liste de réformes législatives.
En expédition à travers le monde contre les changements environnementaux
Mère de trois enfants, Liv Arnesen, qui se décrit comme une enseignante norvégienne classique, sait ce que c'est que de faire des progrès dans les arènes à prédominance masculine. Elle est la première femme à rejoindre seule le pôle Sud à skis, sans l’aide d’un guide et sans approvisionnement. Elle a gravi l’Everest et a dû rebrousser chemin à 1900 mètres du sommet en raison de l’altitude. Et elle a mené le premier groupe de femmes sur la calotte glaciaire du Groenland sans assistance. Liv et sa partenaire de l’expédition, Ann Bancroft, ont lancé Bancroft Arnesen Explore, un organisme qui a pour vocation de motiver les citoyens, notamment les femmes et les filles, à réaliser leurs rêves.
Repousser les limites toujours plus loin
En 2014, Chanda Kochhar, Administratrice déléguée et Présidente directrice générale d’ICICI Bank Limited, la plus grande banque du secteur privé en Inde et la deuxième banque de ce pays, figure pour la quatrième année consécutive parmi les 50 femmes d’affaires les plus puissantes d’après le classement réalisé par le magazine Fortune. Elle est très connue pour le rôle qu’elle a joué en Inde dans le secteur de la banque de détail et pour son leadership du ICICI Group, ainsi que pour ses contributions à différents forums tant en Inde qu’à l’étranger.
Portons un toast à l'égalité des sexes
Quelque part dans une région rurale d'Herzégovine, dans un établissement vinicole à la sortie de la ville, au milieu des fûts de vin, une femme de 32 ans fixe les vignobles. Elle s'appelle Sanja Juričić-Franić. Avec deux autres femmes, sa sœur et sa mère, elle dirige l'établissement vinicole « Gangaš » de Čitluk, en Bosnie-Herzégovine. Sanja est titulaire d'une maîtrise en agronomie et poursuit des études post-universitaires en économie. Épouse et mère de famille, Sanja est aussi une entrepreneuse qui a réussi. Œnologue, elle a dû combattre les préjugés et les stéréotypes habituels de cette profession dominée par les hommes.
« Pour moi, en tant que femme, l'égalité des sexes signifie avoir la liberté de faire mes propres choix concernant ma vie, sans être victime de préjugés sociaux. »Briser les stéréotypes pour réaliser des objectifs
Maha Almuneef comprend de première main les défis d’affronter les tabous culturels. À ses 53 ans, la mère de trois enfants et Médecin spécialiste vit à Riyad en Arabie saoudite. Sans se laisser décourager par l’image traditionnelle de la place de la femme dans la société, elle a fondé le Programme national pour la sécurité de la famille (PNGA), la première institution spécifiquement destinée à s’attaquer à la question de la violence conjugale dans le pays. En tant que directrice générale du PNGA, elle concentre son attention sur les programmes de prévention ainsi que sur la formation donnée aux professionnelles/s, tels que les services de police et les avocats, pour l’amélioration du soutien apporté aux survivantes de la violence.
Elle construit des ponts et des écoles, et elle obtient des résultats
Mère de trois enfants et ménagère pendant plus d'une décennie, peu auraient imaginé dans son village assoupi qu'aujourd'hui elle planifierait les ponts et les écoles. Mais c'est ce que fait Vandana Bahadur Maida dans la vie à Khankhandvi, dans l'État peuplé du Madhya Pradesh, en Inde. Malgré l'opposition de sa famille et les normes culturelles définissant la place d'une femme dans la société, elle a été élue chef du conseil du village, la première femme Sarpanch. Son élection constitue une première dans le village et aussi pour la famille de Vandana, car elle a fait mieux que son propre mari qui avait été membre du conseil du village, mais n'en avait jamais été élu le chef.
Combattre les esprits, pour défendre et protéger
Les accusations de sorcellerie sont répandues dans les communautés des collines de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il est souvent cru lors de décès ou de maladies, de vols ou d'accidents, que la cause en est la sorcellerie, le rôle du méchant étant le plus souvent mis sur le dos d'une femme. Monica Paulus, défenseuse des droits de l'être humain, protège de nombreuses femmes ainsi accusées à tort. Sans peur, déterminée et au franc-parler, elle sauve des femmes et des jeunes filles accusées de sorcellerie, en en protégeant un grand nombre de punitions violentes ou de la mort.
Elle sort des sentiers battus, elle vole !
La voir vaquer à ses occupations quotidiennes sur le tarmac, c'est plutôt inhabituel. Elle a 25 ans et elle pilote des avions pour le compte d'une des plus grandes compagnies aériennes d'Asie centrale. Au Kazakhstan, où elle est basée, mais aussi ailleurs dans la région, on la connaît bien, car c'est une des très rares femmes à faire carrière dans ce domaine largement dominé par les hommes. Yevgeniya Goncharova a surmonté bien des obstacles et gravi bien des montagnes avant d'arriver où elle est aujourd'hui. Elle a parcouru un chemin semé d'embûches. Les stéréotypes de genre étant encore fermement ancrés dans les sociétés d'Asie centrale, le métier de pilote d'avion n'est pas considéré comme un métier de femme au Kazakhstan, où son jeune âge ne constitue pas non plus un avantage.
Elle prend un immense plaisir à aider les gens
Chaque fois qu'elle entendait quelqu'un dire qu'elle devrait faire autre chose, cela ne faisait que renforcer la détermination de Caroline Amasis Maher qui s'entraînait alors avec encore plus d'ardeur. Elle a ignoré les sceptiques et les barrières culturelles, non seulement en se consacrant à un sport dominé par les hommes, mais aussi en y excellant. Récemment, elle est devenue la première femme arabo-africaine à être intronisée au Temple de la renommée du Taekwondo – la récompense la plus haute et la plus prestigieuse dans cette discipline sportive. Cette ascension fulgurante au sommet la rend extrêmement fière. En 2011, Caroline a accédé à la 11e position au classement mondial des athlètes de la Fédération mondiale de taekwondo.
L'avocate malienne consolide la paix et fait naître l'espoir
Les histoires de viols collectifs, de mariages forcés et de pères contraints de violer leur propre fille sous la menace d'une arme l'empêchent de dormir. Saran Keïta Diakité a écouté d'innombrables femmes raconter les atrocités infligées à la population de son pays déchiré par la guerre, le Mali, par des groupes armés depuis le coup d'État militaire commis en mars 2012. En avril 2012, elle fut l'une des rares femmes à prendre part aux pourparlers de paix à Ouagadougou, au Burkina Faso, alors que dans le monde entier, les femmes se frayaient lentement un chemin vers les pourparlers de paix.
Rendre visible l'invisible
Lorsque Marcelina Bautista Bautista a quitté sa communauté autochtone mixtèque de Nochtixtlán, Oaxaca, à 14 ans, après n'avoir suivi que l'école primaire et sans parler espagnol, elle n'imaginait pas qu'elle contribuerait, un jour, à l'élaboration de la norme internationale sur les travailleuses et travailleurs domestiques.
Motivée par son expérience et par celles de nombreuses femmes, Marcelina a rendu visibles les conditions de millions de travailleuses domestiques alors invisibles. Des travailleuses sans contrat, sans horaires, sans prestations ou sans sécurité sociale.
Elle entre dans l'histoire : une fille de la région est nommée personnalité politique
Au Bhoutan, pays enclavé dans la chaîne de l'Himalaya, Namgay Peldon n'imaginait pas qu'elle deviendrait un jour une personnalité historique. Et pourtant, elle est entrée dans l'histoire. Elle a été la première femme élue Gup, chef d'un groupe de villages, lorsque ses compatriotes ont voté pour la première fois lors de la transition de la monarchie vers la démocratie en 2008. Les Gewogs sont les unités administratives du Bhoutan, dirigées chacune par un Gup. L'histoire de Namgay Peldon, originaire du sous-district de Tashiding, dans le centre du Bhoutan, est assez exceptionnelle dans ce pays où nombre de tabous sont ancrés dans la société et où le taux de représentation des femmes dans le monde politique est extrêmement faible, puisque l'Assemblée nationale ne compte que 8,5 pour cent de femmes.
Du Costa Rica à Mars
Ayant grandi au Costa Rica sans rien, ni même un toit au-dessus de la tête, rien ne prédestinait Sandra Cauffman à la carrière et à la vie qu'elle mène aujourd'hui. Elle est actuellement responsable adjointe du projet MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) de la NASA (National Aeronautics and Space Administration, c'est-à-dire l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace des États-Unis), dédié à la compréhension de l'atmosphère supérieure de Mars. Fille d'une rescapée de violence domestique, qui a échappé aux coups de son agresseur et qui a dû cumuler trois emplois pour subvenir aux besoins de ses enfants, la réussite tient pour Sandra aux maîtres mots de sa mère, « ne pas répéter les mêmes schémas ». Elle est aujourd'hui un modèle de réussite au féminin, une mère et une employée de la NASA, qui participe à la mission de l'agence spatiale américaine visant à explorer la planète rouge.
La policière du Timor-Leste que rien n'arrête
Cette petite dame en uniforme est bien connue. Bien qu'elle ne roule ni en voiture, ni à moto, la sergente Amelia de Jesus Amaral ne craint pas les longues distances. C'est à pied qu'elle se déplace, quel que soit le temps que cela lui prend, lorsque lui parvient la plainte d'une victime de violence conjugale. Amelia, policière membre du service de protection des personnes vulnérables au sein de la police nationale du Timor-Leste, n'hésite pas à faire entendre sa voix ni à montrer l'exemple. Elle a ainsi remporté, en novembre 2013, le prestigieux Prix 2014 pour la défense de l'égalité des sexes décerné par le secrétaire d'État pour la promotion de l'égalité. Alors que dans son pays, moins de 20 pour cent des policiers sont des femmes, Amelia, mère de deux jeunes enfants, est l'un des plus anciens membres du service de protection des personnes vulnérables. Le mandat de ce service est particulièrement difficile à remplir, puisqu'il s'occupe de crimes qui sont bien souvent acceptés par la société pour des raisons culturelles, et que les survivantes se heurtent à divers obstacles lorsqu'elles tentent d'accéder à la justice.
La bonne doctoresse
Là où elle travaille, en Asie et en Afrique, les menaces de mort sont aussi courantes que les environnements dangereux. Elle a connu quelques victoires, de nombreux échecs, des vies sauvées et d'autres perdues. Mais le Dr Krisana Kraisintu de Thaïlande, la « pharmacienne gitane » comme tous l'appellent, est infatigable. Sa mission : garantir des soins de santé abordables pour tous, chose qu'elle considère comme un droit humain de base. « Je consacre ma vie à mettre en place une production pharmaceutique locale en formulant et en vendant des médicaments génériques abordables pour soigner le VIH/Sida, la malaria et d'autres maladies, et améliorer la santé des gens », déclare-t-elle.